Le village de Puyricard est-il devenu un couloir aérien ?
- Nicolas Augier
- il y a 13 heures
- 2 min de lecture
Depuis plusieurs mois, les habitants de Puyricard subissent une recrudescence inquiétante des nuisances aériennes.
Des lotissements situés à seulement 500 mètres de l’église du village sont aujourd’hui survolés quotidiennement par une quinzaine voire une vingtaine d’appareils : avions de tourisme, jets privés, hélicoptères, ULM, provenant tous de l’aérodrome d’Aix-les Milles. Ce ballet incessant débute dès 8h du matin et peut se prolonger au-delà de 19h, provoquant des nuisances sonores particulièrement intrusives.
Pire encore, de nombreux pilotes ne respectent pas les couloirs aériens réglementaires. Plusieurs infractions sont signalées chaque jour à la Direction Générale de l’Aviation Civile, avec des survols à moins de 1000 mètres d’altitude, à proximité immédiate des habitations. Une situation que dénoncent les riverains, inquiets pour leur tranquillité, leur santé et la sécurité de leurs foyers.
A cela s’ajoute une perspective alarmante : la société gestionnaire de l’aérodrome, EDEIS, ambitionnerait d’augmenter de 25% par an les mouvements d’aviation d’affaires. Une croissance qui va à l’encontre des objectifs nationaux de sobriété environnementale, dans un contexte où la
réduction des émissions polluantes et la lutte contre les nuisances sonores sont pourtant des priorités affirmées par l’Etat.
Le CIQ de PUYRICARD a interpellé les services de la Mairie à ce sujet le 26 mai dernier. Nous appelons aujourd’hui à une prise de conscience urgente des pouvoirs publics, demandons des contrôles renforcés, la création d’un cercle bleu autour de Puyricard interdisant son survol, l’éloignement du couloir aérien qui passe actuellement à proximité des lotissements, une réduction drastique du trafic non essentiel et l’ouverture d’un dialogue avec les autorités aéroportuaires.
« Ce n’est pas un combat contre l’aviation, mais pour la qualité de vie » martèle une résidente. Nous avons choisi de vivre ici pour la sérénité des lieux, pas pour subir les nuisances d’un aérodrome en expansion incontrôlée. »
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